[1] Năm 1964, nhà xuất bản Hermann (Paris) còn xuất bản thêm quyển Entre Savoir et Croire gồm các tài liệu, các tùy bút viết từ 1929 đến 1945.

[2] Le ler ouvrage «l’Homme devant la science» est une critique de la connaissance et des mécanismes de notre pensée. Elle cherche à établir des limites au delà desquelles les conséquences que l’homme s’est cru autorisé à tirer de l’expérience et des méthodes de calcul perdent toute signification.

Le dignité humaine, note de l’éditeur, p.9.

Cf. De l’Agnosticisme à la Foi, p.178.

[3] M. Lecomte du Noüy passe ensuite à l’analyse des frontières entre la matière inerte et la matière vivante et l’impossibilité d’interpréter, à plus forte raison de comprendre, les problème biologiques et psychologiques au moyen des seules données de la science actuelle.

La dignité humaine, note de l’Editeur, page 10.

… Plusieurs chapitres traitaient de la probabilité et de l’impossibilité d’attributer au hasard la formation de la plus simple molécule de protéine, base de la matière vivante.

L’auteur montre ensuite les limites de la science qui ne peut render compte de l’apparition de la vie et des aspirations morales et spirituelles de l’homme. De l’agnosticisme à la Foi, p.178.

[4] … Il aboutit mathématiquement à la nécessité de l’Antihasard.

La dignité humaine, note de l’Editeur, page 10.

… Sur la base seule du calcul des probabilités, il ne semble pas possible, aujourd’hui, de se passer de l’hypothèse d’un Antihasard.

L’Homme devant la science, p.162.

[5] Le deuxième «l’Avenir de l’Esprit» traite du développement des formes vivantes et de l’homme. L’auteur montre le rôle de l’Antihasard dans l’Evolution et au moyen d’une hypothèse téléfinaliste, fournit un schéma possible des transformations des espèces vivants qui explique un certain nombre de faits incompréhensibles jusqu’ici. Il montre, en outre, que l’Evolution contique à travers l’homme et par lui non plus dans le plan physiologique et anatomique mais dans le plan moral et spirituel…

(La dignité humaine, note de l’Editeur, page 10)

Si l’esprit a été voulu, il doit être l’aboutissement, le couronnement de l’évolution et par conséquent toute l’évolution… ne s’est produite que pour assurer l’avènement du terme supérieur et final, non pas l’homme mais l’esprit. (Entre savoir et croire, p.245.)

[6] De même que l’insecte parfait lutte pour se débarasser de la chrysalide qui l’étouffe, de même que la pensée immatérielle du sculpteur se symbolise dans son œuvre et que l’on voit son idée se dégager peu à peu du bloc de marbre informe sous les coups de son marteau, de même l’esprit humain cherche à s’évader de la gangue matérielle condamnée à disparaître, dans un effort pour se rapprocher d’un idéal que certains appellant l’estprit divin et qui, lui, est immortel. (L’Avenir de l’Esprit, Introduction, page 34.)

[7] … Un jour viendra où les hommes refuseront de se faire tuer pour elle (la personne politique), et comme dans le beau conte d’Andersen, ou s’apercevra qu’elle n’avait pas plus d’existence réelle que le manteau magnifique du roi… On assistera alors au crépuscule des nations, à la mort des entités impersonnelles, des «ruches» gouvernées par des lois inhumaines. L’effort de la civilisation se concentrera sur le perfectionnement de la personnatilé et de la dignité individuelle, et l’évolution pourra… continuer sa marche ascendante dans le sens de l’Esprit.

La dignité humaine, p.48

Cf. De l’Agnosticisme à la Foi, p.209.

[8] La liberté fut donée à l’homme par Dieu, et ne peut en aucun cas être restreinte par l’homme.

(La dignité humaine, p.174)

… Par conséquent, toute restriction à la liberté de pensée est contraire à la grande Loi de l’Evolution, c’est-à-dire à la volonté divine. Elle représente donc, d’après la définition téléfinaliste, le mal.

La dignité humaine, p.177.

[9] Je réfléchis que l’inquiétude humaine qui m’avait poussé deux ans auparavant à écrire «une critique de la connaissance» et à exposer la fausseté des raisonnements soi-disant scientifiques sur lesquels se basait le matérialisme, loin de s’apaiser, s’était amplifié démesurément.

Mary Lecomte du Noüy. De l’agnosticisme à la Foi, p.190.

[10] Je réfléchis que si le rationalisme avait réussi à détruire la Foi chez un nombre immense d’individus, il ne suffirait pas de combattre le rationalisme pour faire reviver la Foi.

[11] Un courant d’idée aussi puissant que le rationalisme ne sort pas du néant.

De l’Agnosticisme à la Foi, p.190.

[12] Si les prêtres de certaines religions n’avaient pas commis des erreurs, le matérialisme, en tant que foi dressée contre la Foi religieuse, ne serait peut être jamais né. – Ib.190.

[13] «Il ne serait jamais né parce que l’homme est essentiellement religieux. Il l’est depuis des millénaires, il l’était à l’époque de l’homme de Cro-Magnon, et ce ne sont pas les explosions littéraires et pathétiques d’un Bertrand Russell qui les changeront. – Ib.190.

[14] … Je me souvins de Renan, le Renan de la Préface à «l’Avenir de la science» et des Lettres – qui disait: «… Jamais je n’ai mieux perçu dans sa grande universalité cette loi éternelle de la nature humaine dont la philosophie moderne a trop peu tenu compte: l’Humanité est religieuse… – Ib 190.

… Les cadres établis, depuis trop longtemps avaient perdu leur puissance par suite de la dégénérescence des têtes, par suite du favoritisme qui insensiblement avait substitué des hommes inférieurs aux chefs véritables. (L’homme devant la science, p.209) – Renan était à juste titre indigné par les tristes conséquences du fanatisme religieux. – Ib. 220.

[15] Péchant elle-même par orgueil, elle a cru qu’elle personnifiait à la fois Dieu et la religion, elle s’est érigée en tribunal absolu et s’est solidarisée avec ses membres les moins défendables dans le but d’écraser ce qu’elle croyait être une menace et qui n’était en réalité qu’une évolution naturelle.

Entre savoir et croire, p.234-235.

[16] Tout dans leur formation intellectuelle tendait à les éloigner de l’intelligence pure et à les réduire au rôle de défenseurs de la tradition. Ils ne pouvaient savoir que la grande règle de l’univers est l’évolution… Ils se méfiaient de l’intelligence, en laquelle ils voyaient la main de Satan, le prince des intellectuels, sans comprendre que l’intelligence en elle-même et bien dirigée est moins redoutable que la sottise, et représente le seul outil grâce auquel la grandeur de l’œuvre immortelle peut être conçue.

Entre Savoir et Croire, p.234.

[17] Ils ont cru en un monde statique, alors que tout, autour d’eux leur révélait un dynamisme merveilleux, ils demandaient des miracles alors que le miracle éternel c’est qu’il ne se produise pas sans cesse des miracles, suivant la parole d’Henri Poincaré, car sans cela l’univers serait régi par la fantaisie au lieu d’être soumis à des lois qui empruntent à leur harmonie et à leur coordination une grandeur et une beauté singulièrement plus hautes. (Entre Savoir et Croire, p. 234.)

[18] Progressivement l’Eglise devint une vaste machine administrative, jalouse de ses prérogatives et de son autorité, convaincue de son infaillibilité, même en ce qui ne concernait pas le dogme.

L’Homme devant la science, p.213.

[19] … Si, au contraire, nous admettons que la Foi n’est pas répandue, alors à considérer la force, le nombre, le prestige des Eglises, nous en déduisons que le catéchisme, les Ecritures et les sermons ont perdu leur pouvoir de conviction… (L’Homme et sa destinée, p. 386.)

[20] … Ils (les catholiques) ne comprennent pas, plus que les protestants que l’humanité reviendra religieuse aussitôt que les églises en donneront l’exemple. Les esprits dogmatiques sont esclaves des chaînes qu’ils se sont forgées eux-même: Ils sont petits, petits, et leur conception de Dieu est petite, à leur échelle…» (De l’Agnosticisme à la Foi, p. 214.)

[21] … Ils (les prêtres) ont cru en un monde statique, alors que tout autour d’eux, leur révélait un dynamisme merveilleux. (Entre savoir et croire, p.234.)

… Mais ce Dieu était l’œuvre d’une religion qui avait besoin de dominer le peuple et ne se préoccupait nullement de le faire progresser. (La dignité humaine, p.200.)

[22] … L’anthropomorphisme et le paganisme le plus ahurissant se révèlent chez quatre-vingt-dix pour cent des bons catholiques. – Ib.135.

… L’Eglise s’est trouvé débordée par les légendes locales et comme le remarque justement Athur Weigall: «Une grande partie du christianisme n’est qu’une idolâtrie déguisée.» – Ib. 137.

[23] La routine et le rite dépourvu de sens continuent de sévir: chacun sait que la coquille est vide de la noix, mais la collection de noix vides se perpétue comme s’il n’y avait pas d’autre solution.

La dignité humaine, p.254.

…N’oublions pas cependant, que l’humanité doit, en moyenne, se perfectionner non par l’obéissance aux règles extérieures, mais pas une profonde amélioration intérieure, et que ses progrès ne dépendent que d’elle-même. (L’Homme et sa destinée, p.345.)

[24] Le second malentendu, dont cette fois-ci les intellectuels sont responsables, remonte aux encyclopédistes et, au point de vue doctrinal, à la naissance du positivisme. Il existait déjà en puissance depuis de longues années. Il consiste sous sa forme extrême, pour les savants et les philosophes, à croire que le conflit entre la science et la religion est insoluble parce que l’hypothèse «Dieu» est inutile et que la science à elle seule suffit ou suffira à tout expliquer. (Entre savoir et croire, p. 235.)

[25] Ils créeront des morales laïques, ils s’enthousiasmeront pour des doctrines absurdes plus ou moins calquées sur les doctrines religieuses, et ne comprendront pas plus que le singe de la fable pourquoi l’humanité ne s’extasie pas devant leur lanterne magique. (Entre savoir et croire, p. 235.)

[26] Ce conflit a frappé Shrödiger qui écrit: «Compréhension claire et définie du monde des apparences sensibles et derrière lui, une sorte de kismet obscur éternellement incompréhensible, inéluctable et mystérieux. (L’Homme devant la Science, p.37.)

Notre connaissance directe ne peut être que relative – et n’entraîne aucunement l’identité entre l’univers réel et l’image que nous nous en faisons. (L’Homme devant la Science, p. 19.)

[27] … La réalité des choses? Elle se ramène aujourd’hui pour le physicien à des groupes s’équation qui se compliquent tous les jours. (Entre savoir et croire, p. 238.)

[28] La science est le résultat du remplacement de toutes les valeurs qualitatives – les seules qui soient directes et indiscutables – par des valeur quantitatives, des nombres ou des symbols exprimant des rapports. La lumière jaune devient une onde de 0,589 μ de longueur. (Entre savoir et croire, p. 158.)

… La continuité que toute notre science tend à supprimer en granularisant la matière, l’électricité et l’énergie, existe, malgré nos efforts. – Ib.165.

[29] … On peut en connaître la moitié (la position ou la vitesse), mais pas les deux ensemble parce que l’observation elle-même influencerait le movement. Il ne s’agit pas d’ignorance, mais limitation nécessaire. – Ib.148.

[30] … L’Eglise qui n’a pas compris autrefois de caractère évolutif, dynamique de l’esprit humain, qui a sous-estimé le rôle de l’intelligence et de la science, et qui n’a pas tenu compte de la révolution que l’imprimerie introduisait dans le monde. (Entre savoir et croire, p. 236-237.)

[31] L’erreur du rationalisme repose sur l’orgueil et l’incompréhension de l’homme… Ils n’ont pas vu que l’homme, privé d’une règle de conduite absolue, ressemble à une plante grimpante à laquelle on retire son tuteur. – Ib. 237.

[32] If you think strongly enough, you will be forced by science to a belief in God. (Lord Kelvin). – Entre savoir et croire, p. 271.

[33] Cf. Entre savoir et croire p. 270

Dans le troisième chapitre de sa Philosophie zoologique, Lamarck écrit, «sans doute, rien n’existe que par la volonté du sublime Auteur de toutes choses…

[34] Darwin page 448 de l’édition originale de l’Origine des espèces, écrit: «… A mon avis, il semble que ce que nous savons des lois imposées à la matière par le Créateur s’accorde mieux avec l’hypothèse que la production et l’extinction des habitants passés et présents du monde soient le résultat des causes secondaires du même ordre que celles qui déterminent la naissance et la morts des individus.

Entre savoir et croire, p. 270.

[35] … Je citerais seulement les noms de quelques-uns d’entre-eux, chrétiens pratiquants et convaincants, Newton, Faraday, Maxwell, Lord Rayleish, Lord Kelvin… R. A. Millikan et Arthur H. Compton. – Ib. 271.

[36] Je crois fermement qu’aujourd’hui l’œuvre la plus utile que puisse accomplir un homme de science dehors de son effort technique, consiste à poursuivre la réconciliation entre les activités rationnelles et les activités sentimentales ou spirituelles de l’homme, réconciliation sans laquelle son développement moral collectif est retardé, sa joie de vivre amoindrie, et son évolution ralentie – En d’autres termes, que le but moral et le rôle social du savant doit être la réalisation du rêve de Renan: «l’élaboration d’un catéchisme désormais acceptable». (La dignité humaine, p. 148.)

[37] «Je réfléchis que seule la science, c’est-à-dire l’ensemble le plus solide de notions acquises et coordonnées par l’intelligence humaine pouvait fournir les bases de ce que le sage de Tréguier (Renan) nommait «un catéchisme désormais acceptable…»

Or le savoir de l’homme de science ne se borne plus désormais à la collection de faits nouveaux, ni même à la découverte d’un principe. Le savant doit tout au moins, je le crois, dans la mesure du possible contribuer à l’édification de ce «catéchisme» renanien qui non seulement ne peut en aucune façon contredire la religion, mais doit constituer son inébranlable foundation. (De l’agnosticisme à la Foi p. 191.)

[38] Quand nous nous sommes vus contraints, par les contradictions constatées entre notre schéma intellectual – notre science – et la nature, d’admettre un anti-hasard, enssentiellement irrationnel, nous avons reconnu que la seule interprétation possible logique de ces faits coïncidait avec celle qui reconnaissait l’existence de Dieu. Pour un esprit scientifique it n’y a aucune disparité de sens entre les mots «anti-hasard et Dieu». (L’Homme et sa destinée, p.328.)

[39] Quand nous avons proposé l’hypothèse de la prolongation de l’évolution par l’homme, et par l’homme seul nous avons une fois encore été conduits pour expliquer l’univers et l’évolution, à accepter l’idée d’un but très éloigné, d’un téléfinalisme qui exigeait une force, une intelligence, une volonté transcendantes. – Ib. 328-329.

[40] D’après l’hypothèse téléfinaliste, l’homme doit continuer d’évoluer vers la spiritualité. Il doit s’affranchir de ses réactions animales et des idées grossières héritées de ses ancêtres directs, vestiges des premiers conflits entre la conscience primitive et la nature adverse. (La dignité humaine, p. 173.)

[41] Par conséquent toute restriction à la liberté de pensée est contraire à la grande Loi de I’Evolution, c’est-à-dire à la volonté divine. Elle représente donc, d’après la définnition téléfinatiste, le mal.

 La dignité humaine, p. 177.

[42] … Il faut donc instruire les hommes et non pas leur mettre un bandeau sur les yeux sous prétexte qu’on les conduira par la main. Nul a le droit de substituer sa propre conscience à celle d’autrui, car le progrès dépend de l’effort personnel et supprimer cet effort constitue un crime. ( La dignité humaine, p. 177.)

Pour participer vraiment à la tâche divine, I’homme doit placer son idéal aussi haut que possible hors de toute atteinte, s’il est nécessaire. Un idéal inaccessible qui digire toute notre vie comme les étoiles guident de loin le navigateur est préférable à un but médiocre qui, une fois atteint, nous oblige à en chercher un nouveau. ( L’homme et sa destinnée, p.255.)

[43] Plaignons, ceux qui, esclaves de leurs tendances ancestrales, ne peuvent ou ne veulent pas comprendre quelle noble et merveilleuse destinée est la leur. ( L’homme et sa destinée – p. 265.)

[44] La lente acquisition des caratères nouveaux par le jeu du hasard des mutations, de la sélection naturelle, est remplacée par l’effort individuel et la tradition… ( La dignité humaine – p. 216.)

[45] Ceci impose d’abord un élargissement de la science, mais aussi une épuration des religions.

Car elles doivent se débarrasser de tout ce qui demeure de pollution dans leurs rites. – Ib. 210-211.

[46] Le but suprême est l’amélioration morale de l’individu par l’effort personnel sincère et éclairé… Ib. 211.

[47] Le domaine psychique moral et spiritual se trouve donc incorporé au domaine, scientifique, et la science rejoint enfin cette autre activité intellectuelle purement basée sur l’intuition, qui aboutit aux religions.

 La dignité humaine – p.210.

[48] Il importe maintenant que les efforts rationels et intuitifs se confondent, ceci impose d’abord un élargissement de la science mais aussi une épuration des religions. (La dignité humaine – p.210.)

[49] En tous les cas, il est évident que le véritable but de la civilisation doit être d’aider l’homme à s’améliorer de toutes les façons et non d’inventer des engins destinés à réduire l’effort physique … Elle doit s’édifier du dedans non du dehors. Tout civilisation qui se subordonne à des développements mécaniques et à des solutions techniques est vouée à I’échec. ( L’homme et sa destinée – p. 249.)

… Souvenons nous que la lumière est au dedans de nous et que tout tentative pour la trouver au dehors est vaine. – Ib. 25.

… Au temps de l’ignorance, les religions pouvaient se permettre d’être extérieures. La dignité humaine, p. 145.

… Il faut bâtir la Paix en reconstruisant l’homme par l’intérieur et non pas en édifiant des structures extérieures. – Ib. 251.

… Et l’on n’entend proposer que des solutions «extérieures» n’affectant que le milieu environnant et non l’être pensant lui-même, dont la personnalité disparaît comme celle d’un animal dans un troupeau. – Ib. 253.

[50] Prépaper l’avenir en substituant à la conscience individuelle des structures qui négligent cette conscience constitue un moyen de fortune condammé d’avance et une tragique perte de temps. – La dignité humaine, p. 254.

… Faute de concentrer ses efforts sur le vrai problème intèrieur, l’homme éparpillera ses forces en vaines tentatives qui aboutiront à des restrictions de sa liberté par la création d’entités collectives dont la personnalité artificielle se substituera aux personnalités réelles constituent. – Ib. 242.

… Les formes extérieures de la foi, la dévotion, les rites, les manifestations du culte, passent au second plan; le temple intérieur prend la première place. – Ib. 216.

[51] Il importe maintenant que les efforts rationnels et intuitifs se confondent.

La dignité humaine, p. 210.

[52] … En quelques millénaires les légendes se sont transformées, enjolivées, ou défigurée. Mais il n’est par difficile de retrouver dans chacune d’elles, aux quatre coins de la terre, la trace de l’inspiration unique, qui les a engendrées… C’est en cette inspiration mystérieuse que réside la parenté spirituelle des hommes pensants, parenté éloignée parfois, mais que les efforts des religions doivent tender à affirmer en dégageant l’identité originelle étouffée sous les apports successifs des siècles. C’est dans ce qu’il y a de divin c’est-à-dire d’universel en l’homme qu’il faut chercher l’unification des religions et non dans ce qu’il y a d’humain, dans les doctrines. ( La dignité humaine – p. 143-144.)

[53] L’unanimité des individus qui ne peut émerger que de l’identité de l’instruction intellectuelle, spirituelle et morale, fournira seule une base conrète sur laquelle s’édifiera une société stable et permanente. La société doit être digne de l’homme, et l’homme ne doit pas être dominé par la société. Toute société qui cherche à substituer ses intérêts à la poursuite du développement individual, est régressive et attentatoire à la dignité humaine. (La dignité humaine – p. 252.)

[54] Il faut batir la Paix en reconstruisant l’homme par l’intérieur et non pas en édifiant des structures extérieures.

… Il n’est question que de traités. Mais il n’est pas question de respect de ces traités … Ib. 253.

… L’équilibre du monde entier repose sur la confiance en l’intégrité et en la parole des hommes

L’homme et sa destinée – p. 433.

[55] … Lorsque les individus auront reçu la même éducation lorsqu’ils obéiront aux mêmes règles morales et penseront l’universel, ils n’accepteront plus l’idée de se combattre les uns et les autres, et seront très près de s’entendre. ( L’homme et sa destinnée – p. 428.)

[56] … Il est trop tôt pour demander à tour les hommes de penser «l’universel», de se considérer comme les éléments de l’humanité entìere. De nombreuses tentatives ont été faites pour éveiller «la conscience du monde» – Ib. 413.

[57] La négation du libre-arbitre, la négation de la responsabilité, l’individu, unité purement physicochimique, assimilé à une parcelle de matière vivante, mais ne se différenciant en rien des autres animaux, entraînent obligatoirement la mort de l’homme moral, la suppression de tout spiritualité, de tout espoir, l’affreux sentiment d’inutilité totale…

… La théorie du téléfinalisme de Lecomte du Noüy était en contradiction avec le racisme, le socialisme, le communisme et tous les autres ismes qui promettent à l’humanité le bien-être sous condition de réformes sociales et économiques imposées par des lois, et de la suppression de la liberté individuelle.

De l’Agnosticisme à la Foi, p.193.

Cf: La dignité humaine, Chap. I.

Cf: L’homme et sa destinée, Chap. VIII.

[58] Ces idées si simples, ce principe général si logique qui consiste à envisager la solution de tous les problèmes humains à travers l’individu, en le considérant comme un élément fundamental actif, de la perfection des organismes auxquels il s’incorpore, ce principe qui consiste à se rappeler que dans la nature, dans l’évolution, c’est l’homme seul qui compte et que les évènements sociaux suivent son évolution psychologique; que rien de permanent ne se construit qui n’est pas la conséquense d’une transformation préalable profonde dans l’aire individuelle, et que cette transformation doit être à la fin le centre et le but de tous les efforts. ( La Dignité Humaine – p. 253.)

[59] Si l’esprit a été voulu, il doit être l’aboutisseement, le couronnement de l’évolution, et par conséquent toute l’évolution… ne s’est produite que pour assurer l’avènement du terme supérieur et final, non pas l’homme mais l’esprit… ( Entre savoir et croire – p. 245.)

… Puisse chaque home se souvenir que la destinée de l’humanité est incomparable et dépend en grande partie de sa volonté de collaborer à l’œuvre transcendante…

Puisse-t-il surtout ne pas oublier que l’étincelle divine est en lui, en lui seul, et qu’il est libre de la mépriser, de l’étouffer ou de se rapprocher de Dieu par son ardeur à travailler avec Lui et pour Lui.

 L’Homme et sa Destinée – p.436-437.